Présidentielle 2026 : le CDU entre en lice, RADD maintient son boycott sans CENI
DJIBOUTI – 26 septembre 2025 – Le Centre Démocrate Unifié (CDU), formation politique longtemps associée à l’opposition djiboutienne, a annoncé dimanche son intention de présenter un candidat à l’élection présidentielle prévue pour avril 2026, devenant ainsi le premier parti légalement enregistré à se lancer officiellement dans la course.
L’annonce a été faite par le président du parti, Mohamed Farah Samatar, lors de la rentrée politique annuelle du CDU, tenue le 21 septembre à Djibouti-ville. Devant ses partisans et membres du comité exécutif, Samatar a déclaré que la formation entendait « offrir une alternative démocratique et pacifique » au paysage politique national.
« Notre engagement est de servir le peuple djiboutien, de promouvoir la justice sociale, l’unité nationale et le progrès partagé », a-t-il affirmé, en présence des deux présidents d’honneur du parti, Omar Elmi Khaireh et Ahmed Mohamed Youssouf Rabache.
Autrefois membre de la coalition d’opposition Union pour le Salut National (USN), le CDU a progressivement adopté une ligne plus modérée ces dernières années, ce qui lui a valu d’être reconnu comme un acteur politique désormais accepté par le régime en place.
Le rassemblement s’est conclu par une séance photo symbolique devant le Palais du Peuple, marquant « l’unité et la détermination » de ses dirigeants à proposer « une vision commune pour un avenir meilleur ».
Cette annonce intervient alors que le principal parti d’opposition, le Rassemblement pour l’Action, la Démocratie et le Développement (RADD), maintient une ligne dure vis-à-vis du processus électoral. Par la voix de son président Abdourahman Tx, RADD a réaffirmé lors de sa dernière allocution sa position traditionnelle : « pas de CENI, pas d’élection », exigeant la mise en place d’une Commission électorale nationale indépendante avant toute participation au scrutin.
Le contraste entre l’approche conciliante du CDU et l’intransigeance du RADD reflète les divisions persistantes au sein de l’opposition djiboutienne, à sept mois d’un scrutin présidentiel largement dominé depuis plus de deux décennies par le parti au pouvoir.
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