Guerre des Grands au-dessus de Djibouti : Quand les géants jouent, les petits tremblent

Publié le 15 juillet 2025 à 04:45

Par Journal DNL_News International – 15 juillet 2025

Le 8 juillet 2025, un incident apparemment anodin mais profondément révélateur a eu lieu au-dessus de la Mer Rouge : un avion de surveillance allemand a été visé par un laser, présumément émis par un navire de guerre chinois. Ce fait, bien qu’aucun blessé ni dégât n’ait été rapporté, illustre une réalité glaçante : le ciel djiboutien est devenu l’arène silencieuse d’un affrontement global.

Djibouti, une base sous haute tension

Située stratégiquement à l’entrée de la Mer Rouge, à quelques encablures du détroit de Bab-el-Mandeb, Djibouti est aujourd’hui l’un des carrefours militaires les plus denses au monde. États-Unis, Chine, France, Japon, Italie, et maintenant des missions européennes comme Aspides, y coexistent dans une ambiance de plus en plus tendue.

Les populations locales ? Elles vivent sous un ciel quadrillé par les drones, les avions espions, les satellites, et désormais les faisceaux laser militaires. Ce dernier incident démontre que les lignes rouges sont franchies, parfois sans même que les premiers concernés – les Djiboutiens – en soient conscients.

Une guerre froide moderne… chaude par endroits

L’incident du laser n’est pas un simple accroc diplomatique. C’est le symptôme d’une escalade. L’Allemagne a convoqué l’ambassadeur chinois, exprimant son indignation. La Chine, quant à elle, garde le silence. Pendant ce temps, les tensions régionales sont déjà exacerbées par les attaques des rebelles Houthis contre la navigation en Mer Rouge, perturbant les routes maritimes vitales du commerce mondial.

Ce face-à-face sino-européen, en pleine mission de sécurité maritime, nous montre que les conflits ne se mènent plus uniquement au sol. Ils s’infiltrent dans l’air, dans le cyberespace, dans les interstices juridiques du droit international. Et tout cela, au-dessus d’un petit pays dont les habitants n’ont pas voté pour devenir une zone tampon des puissances.

Une présence étrangère qui dépasse l’hospitalité

Djibouti accueille, depuis deux décennies, des bases militaires étrangères. En échange ? De l’aide économique, de l’emploi, des infrastructures. Mais le prix à payer devient de plus en plus lourd : perte de souveraineté sur son propre espace aérien, risques accrus de représailles, et exposition directe aux guerres des autres.

Si une étincelle venait à surgir – un tir, une bavure, un drone abattu – ce sont les civils djiboutiens qui seraient en première ligne. Et pourtant, très peu ont voix au chapitre dans ces stratégies géopolitiques.

L’heure de la prise de conscience

Il est temps que l’opinion internationale se penche sérieusement sur la situation à Djibouti. Non pas uniquement comme un “point stratégique”, mais comme une terre habitée, avec ses femmes, ses enfants, ses écoles, ses espoirs de paix.

Le silence est complice. La neutralité, dans ce cas, est une illusion.

l’équipe de DNL_Journal News International