le rapport 2025 de Freedom House sur l’état de la liberté dans le monde livre un constat préoccupant pour Djibouti.
Le pays obtient un score global de 24 sur 100, le classant parmi les États considérés comme « pas gratuits ». Ce score est inchangé par rapport à l’année précédente, illustrant une stagnation de la situation démocratique et des libertés civiles. Dans le détail, les droits politiques sont évalués à 5/40, tandis que les libertés civiles obtiennent 19/60. Ces chiffres témoignent d’un climat politique où l’opposition est muselée, les élections sont peu compétitives, et la presse libre fait face à de nombreuses restrictions. Le rapport souligne que Djibouti, bien que techniquement une république multipartite, est dirigé de façon autoritaire par le président Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999.
L’Union pour la majorité présidentielle (UMP), le parti au pouvoir, emploie des moyens coercitifs pour maintenir sa domination. Les journalistes et militants critiques du régime sont régulièrement harcelés ou arrêtés. En parallèle, Freedom House publie une série de recommandations pour promouvoir la liberté dans les pays en crise ou en transition. L’accent est mis sur le renforcement de l’État de droit, la libération des prisonniers politiques, et la tenue d’élections libres et transparentes.
Le rapport appelle également à renforcer les contre-pouvoirs afin de prévenir l’érosion des droits démocratiques. Alors que seulement 21 pays ont enregistré des progrès en matière de liberté en 2023, 52 ont vu leur situation se détériorer, marquant ainsi la 18e année consécutive de déclin mondial de la liberté.
Le cas de Djibouti illustre les défis persistants en Afrique de l’Est, où la stabilité politique s’accompagne trop souvent de restrictions graves aux libertés fondamentales. Pour les observateurs et acteurs du changement, ce rapport est un outil essentiel pour documenter, alerter et plaider en faveur de réformes démocratiques durables.
@DNL

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